Après la réunification allemande, une jeune journaliste enquête sur une photographie troublante
En 1996 dans l’ancienne Allemagne de l’Est, Dolly est la première brebis clonée, acheter une Mercedes-Benz est devenu possible et les radios diffusent du rock en boucle sur leurs ondes. Pourtant, pour Johanna, jeune journaliste qui travaille dans un journal local, gagner de l’argent reste difficile et les traumatismes du passé perdurent. Après la mort de sa grand-mère, Johanna noie son chagrin en se jetant à corps perdu dans le travail. Quand elle découvre une photo ancienne d’une gardienne de camp de concentration, elle tente d’en savoir plus. Mais plus elle plonge dans le passé de cette femme et de ses proches, plus Johanna doit affronter l’histoire de sa propre famille.
Sylke Enders est connue pour ses récits aux personnages féminins forts et son dernier film, Schlamassel ne fait pas exception. L’histoire se déroule presque entièrement à travers leurs regards, et le portrait mémorable qu’elle fait de son héroïne Johanna, interprétée par Mareike Beyrich – une journaliste motarde, complexe à la fois obstinée et observatrice – échappe à tout cliché.
Née en RDA, Sylke Enders étudie la sociologie avant d’entrer à l’Académie allemande du film et de la télévision de Berlin. Elle se fait remarquer pour ses personnages féminins forts et reçoit de nombreuses récompenses pour ses films, notamment une bourse Schloss Wiepersdorf en 2023, le prix de la Réalisatrice de l’année en 2014 et le prix Juliane Bartel pour les médias la même année. Son premier long métrage, Kroko (2003), a remporté le German Film Award.
