Une variation tendre et mélancolique sur la douleur
Accompagné de son meilleur ami Miyata, Sanu retourne à Izu, une station balnéaire japonaise où il a rencontré Nagi, devenue sa femme depuis, cinq ans plus tôt. Accablé par le chagrin et la nostalgie de l’endroit, Sano se met à la recherche d’une casquette rouge que Nagi avait un jour égarée. De son côté, Miyata s’intéresse à un stage de développement personnel baptisé « Super Happy Forever ».
Parcouru d’une ambiance fantomatique, avec ses paysages de bord de mer mélancoliques, Super Happy Forever se démarque par son sens jouissif de de la dérision, du décalage, tout en faisant le portrait de masculinités encore rares au cinéma, tout autant que d’une amitié déconstruite.
« Igarashi filme les solitudes qui se font ou se défont, et sa construction ôte toute forme de mièvrerie au récit amoureux. Il y a une grâce subtile dans l’écriture et la construction de ce mélodrame sentimental en sourdine, dont on ne filme jamais les événements mais que l’on ressent comme si on les voyait. »
Nicolas Bardot Le Polyester 17/11/2024
Opening Film, Venice Film Festival, 2024, it
San Sebastian International Film Festival, 2024, es
Best Film, Ghent International Film Festival, 2024, be
Reykjavik International Film Festival, Golden Puffin, 2024, is
Kohei IGARASHI
Kohei Igarashi commence à réaliser des films à 18 ans, alors qu’il est étudiant à l’université Zokei de Tokyo. En 2008, son premier long métrage, Voice of Rain That Comes at Night, est projeté au festival Cinema Digital Seoul et remporte le prix de la critique coréenne. En 2011, il réalise le court métrage Apartness. La même année, il suit un programme de réalisation à Tokyo aux côtés de Kiyoshi Kurosawa, et réalise plusieurs courts métrages. En 2014, son film de thèse, Hold Your Breath Like a Lover, est sélectionné à Locarno. En 2017, il co-réalise Takara, la nuit où j’ai nagé avec Damien Manivel.
